1) LES BALLONS SONDES
a)
Présentation du ballon
Tous les jours,
des ballons-sondes sont lancés à partir des différentes
stations météorologiques réparties sut toute la surface
du globe. Il permettent de faire des radio-sondages avec mesures de pression,
de température, d'humidité, de vitesse et de direction des vents
en fonction de l'altitude. Ainsi, ces ballons sont très importants pour
la météorologie.
Un ballon-sonde est un ballon fermé hermétiquement et réalisé
avec un matériau léger et dilatable (le latex ou le néoprène)
qui permet au gaz contenu dans l'enveloppe de s'étirer (de se dilater)
lors de l'ascension. A l'extrémité du ballon est attaché
l'instrument de mesure, le réflecteur radar. Enfin, entre le réflecteur
radar et le ballon est mis en place un parachute pour récupérer
le réflecteur lorsque le ballon éclate.
b) Etude de l'ascension d'un ballon-sonde
En l'absence de vent, la chaîne de vol est soumise à deux forces :
Le poids P du ballon, dont la force dirigée vers le bas a pour
point d'application le centre de gravité du ballon. Le poids du ballon
comprend :
- le poids de l'enveloppe du ballon
- le poids de l'hélium que contient l'enveloppe
- le poids de la nacelle, du réflecteur radar
et du parachute
Attention : Il ne faut surtout pas confondre masse et poids. La masse d'un objet est exprimée en kg, elle est invariante. Le poids est une force qui s'exprime en Newton et qui représente le produit de la masse par l'accélération de la pesanteur, g(en m/s²). Même si la valeur de g varie en fonction de l'altitude, la différence est négligeable. C'est pourquoi nous considérerons que g ne varie pas lors de l'ascension du ballon. Ainsi g = 9,81m/s².
Déterminons P : (soit m la masse d'un objet)
P = ( mnacelle + mparachute +
mréflecteur + menveloppe
+ mhélium).g
La masse d'hélium dépend du volume initial V' du ballon. Cependant,
nous connaissons la masse volumique de l'hélium. Ainsi on peut dire que
la masse d'hélium contenu dans l'enveloppe vaut :
mhélium = rhélium.V'
Le poids total du ballon s'exprime donc par :
P = ( mnacelle + mparachute +
mréflecteur + menveloppe
+rhélium.V').g
La poussée d'Archimède, dirigée vers le haut, et
dont le point d'application est le centre de gravité C du fluide déplacé
(ici l'air), appelé centre de poussée. Cette poussée est
égale au poids d'air déplacé. Comme pour l'hélium,
on applique la formule :
mair = rair.V'
Donc : pair = (rair.V').g
La condition de décollage étant pair>
P, il est maintenant facile de déterminer le volume d'hélium nécessaire
à l'envol du ballon.
On
a donc :
rair.V'.g > ( mnacelle
+ mparachute + mréflecteur + menveloppe + rhélium.V').g
Soit : rair.V' > mnacelle
+ mparachute + mréflecteur
+ menveloppe + rhélium.V'
Ainsi le volume d'hélium nécessaire pour l'envol du ballon est
défini par :
mnacelle + mparachute
+ mréflecteur + menveloppe
V' =
rair
- rhélium
Dés que le ballon est gonflé avec le volume d'hélium nécessaire,
celui-ci monte suivant la force ascensionnelle F = pair
- P
Voici quelque indications pour déterminer cette force F :
- Considérons maintenant que le poids du ballon ne comprend pas le poids
de l'hélium.
Le poids de l'hélium est défini par mhélium.g (or mhélium.g
= V'hélium.rhélium.g)
Au début, le ballon n'est pas gonflé entièrement. Donc
le volume initial V' est inférieur au volume maximal V de l'enveloppe.
- Considérons enfin que la température et la pression du gaz
et de l'air sont égales : en effet, il est démontré en
hydrostatique que la différence de pression entre deux points d'un fluide
en équilibre a des valeurs négligeables dans le cas d'un gaz enfermé.
Nous avons donc :
F = pair - (mhélium.g
+ P)
F = pair - mhélium.g
- P
F = V'.rair.g - V'.rhélium.g
- P
rair
F
=
V'. rhélium . g .
( - 1 ) - P
rhélium
rair
F
=
mhélium.g.( - 1 ) - P
rhélium
Remarque: Dans l'équation, seul le rapport des masses volumiques varie
puisque (mhélium.g) et P sont constants.
Tout au début,
le ballon s'élève selon la force ascensionnelle constante. Cependant
au fur et à mesure que le ballon monte en altitude, la pression de l'air
diminue (ainsi que sa densité).
Donc, dans un premier
temps, la pression du gaz à l'intérieur du ballon est pendant
un instant supérieure à celle de l'air. Ainsi, le volume V' du
ballon augmente. Or, si le volume augmente, la masse volumique diminue. Puisque
la masse volumique du gaz diminue, la poussée d'Archimède augmente,
ainsi que le rapport des deux masses volumiques : par conséquent, la
force ascensionnelle est censée augmenter. Cependant, plus l'altitude
est élevée et plus la densité de l'air diminue : donc sa
masse volumique diminue. Le rapport de masses volumiques diminue et revient
approximativement comme au départ. La force ascensionnelle est donc à
peu près constante.
Dans un second
temps, étant donné que le ballon augmente de volume, la pression
du gaz diminue. Ainsi, le ballon continue de grossir jusqu'à ce que les
deux pressions soient redevenues égales.
L'ascension du
ballon se fait donc suivant ce phénomène. Cependant, à
un moment donné, le ballon atteint son volume maximal : il ne peut plus
se gonfler. Or à ce moment précis, la pression du gaz redevient
supérieure à celle de l'air. Mais le ballon ne peut plus se gonfler
et la pression de l'air continuant diminuer, la masse volumique de l'air diminue.
Alors, le rapport des masses volumiques diminue, ainsi que la force ascensionnelle.
Arrivée à zéro, le ballon plafonne : il a atteint son altitude
maximale.
Dans les conditions
d'emploi, les ballons-sondes ne plafonnent jamais très longtemps, car
du fait de la surpression interne du gaz, le ballon éclate : c'est pour
cela qu'un parachute est mis en place pour récupérer le réflecteur.
Les ballons-sondes ont une durée de vie très courte et ne peuvent
être utilisés que lors de l'ascension.