3) LES MONTGOLFIERES
a)
Présentation du ballon
Les montgolfières
sont également appelées ballons à air chaud. En effet,
contrairement aux autres ballons, elles ne sont pas gonflés à
partir de gaz, elles sont seulement remplies d'air chaud. Cet air chaud a le
même effet que l'hélium ou que l'hydrogène puisque il est
plus léger que l'air froid.
La montgolfière
est un ballon ouvert : l'enveloppe en tissu très léger s'ouvre
dans sa partie inférieure sur un anneau rigide, le cercle de charge,
auquel la nacelle en osier est attachée par quatre tirants. Le brûleur
est fixé en son centre ; la température de l'air ne doit pas dépasser
130°C. Une autre ouverture, dans la partie supérieure de l'enveloppe,
est bouchée par un cercle de toile qui est plaqué par la pression
de l'air chaud : c'est la soupape du parachute. Le ballon étant ouvert,
la différence de pression entre l'air chaud et l'extérieur est
nulle : contrairement aux ballons-sondes, ce n'est pas ce phénomène
qui fait monter le ballon après que celui-ci ait décollé.
Les montgolfières
sont de nos jours utilisées lors de compétitions sportives : elles
peuvent supporter des masses importantes. Et comme pour les ballons-sondes ou
les ballons stratosphériques, ils peuvent voler à des altitudes
élevées.
b)
Etude de son ascension
La montgolfière
ne s'envole pas en fonction du volume de gaz insufflé (puisque c'est
de l'air), mais en fonction de la température de l'air qu'il contient.
Le principe reste cependant le même : pour que le ballon puisse décoller,
il faut que la poussée d'Archimède pair
soit supérieure au poids total du ballon.
Soit mpassagers la masse totale des passagers.
Sans prendre en compte le poids d'air chaud du ballon, le poids P du ballon
est défini par :
P = (mnacelle + mbrûleur
+ mpassagers + menveloppe).g
Le poids d'air contenu dans le ballon est défini par :
Pair chaud = mair
chaud .g
Pair chaud = (Vair chaud . rair
chaud) . g
Il nous est impossible avec notre niveau de déterminer le volume d'air
chaud à insuffler dans le ballon en fonction de la température,
mais on peut cependant définir la force ascensionnelle du ballon : cette
dernière reste toujours la même, mais il faut remplacer le gaz
par l'air.
(Soit rair chaud la masse
volumique de l'air chaud et rair
extérieur la masse volumique de l'air atmosphérique).
Ainsi, on a :
F = pair
- (Pair chaud + P)
F = pair
- mair chaud . g - P
F = V'
. rair extérieur
. g - V'. rair
chaud . g - P
rair extérieur
F = V'.
rair chaud . g . (
- 1 ) - P
rair chaud
rair
extérieur
F = mair chaud . g . (
- 1 ) - P
rair chaud
Ainsi, pour que
le ballon puisse s'envoler, il faut que le rapport des masses volumiques augmente.
En effet, en chauffant l'air, la masse volumique de ce dernier diminue. Donc
plus cet écart grandit et plus la poussée d'Archimède devient
importante par rapport au poids d'air chaud du ballon, jusqu'à devenir
plus grande que l'ensemble du poids du ballon (c'est à dire P + Pair
chaud). A ce moment là, le ballon décolle et s'élève
suivant la force ascensionnelle définie précédemment. A
une certaine altitude, la densité de l'air diminue et donc sa masse volumique
diminue : par conséquent sa masse diminue ainsi que la poussée
d'Archimède. Si la poussée d'Archimède diminue, la force
ascensionnelle aussi, jusqu'au moment où elle devient négative
: alors le ballon descend. Cependant, dés que la force ascensionnelle
commence à diminuer, un des passagers augmente la température
de l'air grâce au brûleur : ainsi la masse volumique de l'air augmente
, de même que son volume (car l'agitation moléculaire de l'air
chaud augmente et exerce une pression sur l'enveloppe). Le poids d'air chaud
reste le même mais l'augmentation de volume du ballon tend à compenser
la diminution de la masse volumique de l'air.
Donc, en chauffant l'air en fonction de l'altitude, le ballon ne cesse d'augmenter
jusqu'à son volume maximal V. C'est pour cela que plus le ballon est
haut et plus il doit être gros : donc l'écart entre la température
de l'air du ballon et celle de l'air extérieur doit être d'autant
plus importante.